dear, le mal être dans une utopie, ça te parle? (à titre perso oui, ça me botte carrément même, surtout après mes lectures de la collection eutopia chez la volte)
so tonight for this serious review i’m gonna talk about In the Watchful City by S. Qiouyi Lu, a biocyberpunk novella rooted in queerness and diaspora, more precisely chinese diaspora (if memory serves… east asian in any case)
tout d’abord il y a pas mal de thèmes qui se dégagent (à l’image du blurb officiel, qui fait état d’une “multifaceted story”):
- the background thread/story is about a city-state that constantly watches over its inhabitants for their, whether with their agreement or not is a bit unclear at first and there’re hints that there’s a (un)spoken social contract… which anyone can tear down at any moment, thus forfeiting their right to access the city again.
- mais le thème principal, je dirais, c’est la question du deuil (avec le renouveau et donc la transformation)
- la notion de citoyenneté en lien avec celle de la nation/patrie et de frontières, et donc aussi de l’exil
- la question du traumatisme collectif/communautaire
la narration reflète là aussi l’éclatement (“multifaceted”): on suit anima, une personne volontaire chargée de la surveillance de la cité, va faire la rencontre pour le moins singulière avec vessel, oun psychopompe (toustes deux sont au passage non-binaires et utilisent des néo-pronoms) qui va lui ouvrir des portes sur le monde en lui racontant des histoires, parfois en lien direct avec le passé de la cité-état.
en plus du fil rouge donc, y’a une histoire pour chaque mémento qu’anima va sélectionner parmi tant d’autres dans une malle que vessel a rempli au fil du temps, en échange de quoi anima devra fournir sa propre histoire et un objet qui lui est cher. bref, des histoires dans l’histoire comme j’en aime! (j’ajoute ici que l’exécution de cette narration est très bien foutue, tant au niveau structure que du worldbuilding, avec des références et des hints/glimpses throughout)
l’écriture est très belle, empreinte d’une délicatesse de ton, notamment en ce qui concerne la partie parlant d’un suicide (à ce propos, j’ai trouvé la lecture de la partie en question, mais surtout ce qui s’ensuit, très cathartique, étant moi-même sujette à l’idéation suicidaire entre autre) les descriptions sont concises et détaillées à la fois ; et là encore, on retrouve cet éclatement: il y a une partie sous forme de lettres et de rapports et un long poème et un autre plus court.
concernant les persos: la plupart sont queers, avec pas mal de persos non-binaires, une femme trans, des persos clairement pas hétéros :p itou itou et y’a également une partie abordant les kinks dans une relation sapphique x) et toussah fait bien plaisir à lire!
bref, un coup de cœur que je conseille (quoique, pas forcément à tout le monde et selon les humeurs du moment… parce que oui, on aborde des sujets qui peuvent peser, quoi)
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