Pizza 2080 (1re partie)

L'éternel combat entre les libertés de l'informatique et la mafia des pizzas.

Nous sommes dans les années 2080. La programmation, aussi appelée « magie », s'était démocratisée et tout le monde pouvait se donner des pouvoirs et devenir un héros. Ou un méchant.

Quand Luigi Pizzacotti est arrivé en tant que vendeur de tomates dans la petite ville de Grenoble City en Alaskanada, tout était normal. Bien vite, Luigi apprit à faire des pizzas pour attirer plus de monde, et un véritable commerce se développait, faisant de Grenoble City la capitale régionale des pizzas.

Cependant, personne ne pouvait prévoir la montée en puissance de la Pizzeria Mafia, devenue la mafia la plus puissante du monde. Grâce aux puces électroniques présentes dans les nouvelles pizzas, le consommateur (ainsi qu'on appelait les sujets de la Pizzeria) ressentait un désir énorme tout en donnant aux Pizzaïolos un accès illimité à ses pensées.

C'étaient les Data Brothers, un trio de vieux entrepreneurs britanniques, qui ont permis à Luigi Pizzacotti de devenir célèbre dans le monde entier, et les quatre compères s'étaient partagés le monde.

Désormais, une énorme partie de l'économie mondiale se basait sur les ingrédients et dérivés de ce plat italien. Tout le monde mangeait des pizzas.


Marie-Alice était une jeune étudiante en École de Magie Informatique, dans le petit village de Tagada-Boumboum, au Québec breton. Son village ne connaissait pas les pizzas, elle avait donc encore la capacité de programmer : car la Pizzeria Mafia mettait dans ses produits une substance enlevant la capacité de créer.

Un jour, en rentrant de l'École, Marie-Alice rencontra un vieux SDF vagabond qui faisait sa sieste sur un banc du « parc » municipal, composé de trois arbres, et ledit banc. Le vagabond, qui se réveillait lentement, laissait distinguer une épaisse barbe gris clair, et un petit chapeau usé posé à côté de son crâne dégarni. Sa moustache importante pointait vers les étoiles naissantes. Ses bottes étaient pleines de terre, il venait sûrement de très loin.

« Monsieur, est-ce que vous allez bien ? Demanda-t-elle.

— Je pète la forme, merci !

— Vous en avez pas trop l'air…

Le sans-abri se releva sur le banc, l'air endormi.

— Ah, qu'est-ce que c'est bon d'être libre ! S'exclama-t-il.

— Comment ça ?

— Eh bien ! Je vois que ce trou paumé porte bien son nom ! C'est parti pour une longue histoire… »

Après quelques minutes de monologue, il s'avérait que ce vagabond s'appelait Henri-Gustave. Il était sorcier-bidouilleur et venait de Grenoble City, la capitale des pizzas. Henri-Gustave, dans le temps, adorait ne rien faire. Sans travail, il s'était trouvé à court d'argent pour se taper des pizzas.

C'est ainsi qu'il découvrit le caractère prisonnier que la Pizzeria Mafia avait instauré. Il s'était donc mis en route en direction d'une zone que méprisaient les Pizzaïolos, à savoir un « petit village gaulois ».

Sur son chemin, il s'était fait plus d'ennemis que d'amis, et certains indices l'ont conduit à penser que la Pizzeria le recherche pour non-consommation (passible de 4 ans de « rééducation » et 40 000 jetons d'amende).

Marie-Alice ne savait pas quoi faire. Le mieux, se disait-elle, serait de se rendre chez son mentor.


« Toc toc ! » cria Marie-Alice.

La porte s'ouvrait sur un modeste bureau, plein de papiers-terminaux en vrac. Jean-Christophe décidément ne rangeait jamais ses affaires. Il était vingt heures et quart, et la cheminée géothermique faisait son travail derrière le fauteuil à bascule. L’intervision était allumée à côté de la cheminée, et laissait voir un documentaire sur les lamas.

« J'arrive, résonna une voix basse teintée de mécanique, je prépare mon thé et je suis à vous !

— C'est moi, Marie-Alice ! Et je t'ai ramené quelqu'un du monde extérieur !

— Ah, Je me dépêche, alors !

Une cuillère qui touille, des bruits de pas et de béquille.

— Ravi de vous rencontrer. »

Jean-Christophe 12.8.4 était un grand robot à conscience humaine. Il s'agissait du seul professeur étant son propre projet à l'École de Magie Informatique, et est développé en accès libre et open-source par plusieurs classes d'étudiants. Il était bon vivant lors de sa vie humaine, et bien qu'il était maintenant un robot, Jean-Christophe s'était amusé à concevoir un système digestif pour pouvoir apprécier ses plats préférés à nouveau.

Le professeur examinait le marteau électronique de Henri-Gustave, posé sur la table.

« Alors vous me dites que vous êtes recherché par la Pizzeria ?

— Ouais, désolé d'être venu…

— Ne vous en faîtes pas, vous avez bien fait. En outre, j'attendais ce moment depuis longtemps.

— Comment ça ? Demanda Marie-Alice tout en rangeant la paperasse sur le bureau.

— C'est une longue histoire.

L'étudiante en avait assez appris pour aujourd'hui, alors une révélation de plus ne pouvait pas la bouleverser.

— …Disons que quand j'étais encore humain, je suis presque mort à cause des Data Brothers. Je ne préfère pas en dire plus, j'en ai des mauvais souvenirs.

— Je comprends. » Conclut-elle.


Alors que le thé de Jean-Christophe était encore tiède, quelqu'un frappa à la porte.

« Ici Bill Data ! Ouvrez cette porte tout de suite !

— Allez vous faire foutre ! » Lança Jean-Christophe. Son langage de gentleman lui avait brusquement échappé.

Un violent coup envoya la porte dans le mur opposé de l'autre côté de l'appartement. Le cadet des Data Brothers était du genre bourrin. Plus grand que Jean-Christophe et son chapeau combinés, Bill Data, aussi appelé Big, adorait défoncer des portes. Si ça ne tenait qu'à lui, il aurait remis la porte en place juste pour la redéfoncer.

« Vous êtes foutus ! »

Derrière Bill, on distinguait des membres des Forces Républicaines d'Opération Militaire Avancée Groupées en EScadron. Les FROMAGES, subdivisés en quatre, était la police contrôlée par la Pizzeria.

Marie-Alice prit le marteau électronique de Henri Gustave, posé sur la table à côté. Elle appuya sur un bouton au hasard ; alors que les trois protagonistes avaient réussi à s'enfuir du village occupé, la codeuse ne savait pas quoi penser de ce qu'avait déclenché le bouton.

Hors de portée de l'équipe de Bill Data, Marie-Alice, Henri-Gustave et Jean-Christophe trouvèrent un coin et s'y installèrent.


Le feu de camp crépitait entre les cailloux, dans un champ abandonné en pleine campagne de Québec breton. En Avril, la neige avait laissé place à de vastes terrains humides, et le feu devait son existence à la puissante fonction briquet du professeur. Conserver la chaleur du thé était bien pratique.

« Comment a-t-on réussi à s'échapper, d'ailleurs ? C'était comme si tout était noir, je ne me souviens de rien ! Marie-Alice était troublée.

— Alors ça, expliqua posément Henri-Gustave, c'était un point-virgule. Ça provoque l'apparition d'une ellipse dans la narration. C'est super utile quand on veut sortir d'une situation impossible à résoudre.

L'étudiante comprenait encore moins.

— Il s'agit d'un joker de la vie, en quelque sorte ? Tenta le professeur.

— Voilà, c'est ça.

Le vagabond rangea le marteau électronique dans son vieux sac.

— À manier avec précaution par contre, précisa-t-il. S'il tombe entre de mauvaises mains, on va tous crever. »

Sur ces mots, les protagonistes s'endormirent autour du feu de camp.


C'était le petit matin quand Henri-Gustave se réveillait. Il avait pris l'habitude de dormir très peu, ce qui l'irritait, le plus souvent. Cela dit, nombreuses ont été les situations où il en avait besoin.

Le soleil se levait. On pouvait voir des éclats rouges, à quelques dizaines de mètres de là. Un chemin de fer.

Au bout de cette voie, le soleil n'était pas le seul à se lever : un train enneigé, visiblement en provenance de l'Alaskanada, faisait son chemin. Pour l'instant le meilleur moyen de semer la Pizzeria Mafia.

« Réveillez-vous ! La route va être longue. »

Le professeur, qui était en mode veille, se leva presque aussitôt. La situation était moins évidente pour Marie-Alice, qui avait besoin de sommeil. Heureusement, son mentor disposait encore d'une recette de petit-déjeuner dangereusement vitaminé, du temps où il était professeur en classes préparatoires. Vingt secondes plus tard, les trois compères couraient à pleine vitesse à côté de la voie ferrée.


Le train s'était arrêté à une petite gare, isolée de tout. Une forte odeur de fruits se faisait sentir, ce qui était normal pour le Banana Express.

« Le Banana Express ?!

— C'est un des trains gérés par la Mafia des Fruits Frais, expliqua Jean-Christophe. Si je me souviens bien, c'est un allié de la Pizzeria. Nom d'une pipe au thé… j'espère que nous ne sommes pas recherchés. »

Le petit groupe d'aventuriers rentra dans la gare, afin d'acheter trois billets de transport. À leur grand soulagement, aucune photo d'eux n'avait été prise, mais un petit article de bas de page de journal mentionnait « deux terroristes anarchistes en liberté, maîtrisant la magie noire ». Pas de quoi s'inquiéter, en évitant les combats.

Jean-Christophe dépensa l'intégralité de ses 20 jetons dans les tickets de transports, et une part d'ananas de la Mafia des Fruits Frais, « juste pour tester » selon ses propres mots.

L'escale devrait encore durer 10 minutes, selon le contrôleur du train qui mangeait une pomme en guise de petit-déjeuner. Marie-Alice en voulut en profiter pour demander des renseignements au sujet de la MFF.

« La Mafia des Fruits Frais, hein ? C'est une drôle d'organisation. Leur patron, Walter Melon, est à ce qui paraît le plus cool des patrons : il sait changer les fruits pourris en fruits tout juste tombés des arbres, voire même multiplier les cerises !

« Son fidèle conseiller, Judas Nanas, on dirait qu'il a l'air assez louche comme ça, mais en réalité c'est un bon conseiller et fin négociateur. C'est grâce à lui que les relations avec la Pizzeria sont aussi bonnes. Aux dernières nouvelles, c'est Walter qui conduit le train. S'il a pas encore trop abusé du jus de pastèque la nuit dernière… »

Sur cette présentation, les protagonistes embarquèrent à bord du Banana Express.


« Hey les nouveaux ! Passez un bon voyage ! »

Walter Melon était encore plus joyeux que ce que l'on pouvait imaginer. On pouvait douter de sa sobriété, mais c'était le patron. Le contraste était saisissant avec Judas Nanas, habillé en bourreau avec une capuche masquant entièrement le visage. De l'autre côté de la locomotive, on le voyait en train de sortir un couteau à viande ensanglanté à côté d'une corbeille pleine de chatons.

Le Banana Express se mit en route. Outre le fait qu'il soit géré par une mafia originale, le train était en forme de banane. Ainsi, depuis l'arrière du train, la position surélevée permettait de voir plus loin. C'est ce que constatait Marie-Alice, assise du côté de la fenêtre, qui découvrait les montagnes colossales du reste du pays.

Au fur et à mesure que l'on progressait vers l'est, dans la direction opposée à Grenoble City, les montagnes se faisaient plus rares, jusqu'à arriver à l'océan, et notamment au Port de l'USB (l'Union des Super-Bibliothèques). Terminus du Banana Express, cette ville importante de la Bretagne québecoise avait regroupé les intellectuels du monde entier pendant les années 2040, avant que les bibliothèques ne deviennent payantes et fréquentées par les plus riches.

La Pizzeria Mafia y était bien implantée.


Le wagon-restaurant était bien rempli pendant le déjeuner, malgré le fait que les plats disponibles étaient uniquement à base de bananes, et parfois d'autres fruits frais. Une table se distinguait des autres : visiblement, des officiers de la Pizzeria Mafia discutaient des affaires, attablés autour d'une pizza considérablement large qui occupait toute la table ronde.

De l'autre côté, dans un coin mal éclairé, Judas Nanas mangeait de la viande, calmement. Alice-Marie ne voulait pas faire le lien avec les chatons massacrés il y a quelques heures.

Jean-Christophe et Henri-Gustave s'étaient installés sur une petite table à quelques mètres des Pizzaïolos. Ces derniers parlaient fort, italien et certains avaient même amené leur guitare.

Le Colonel Alberto de Pepperoni, quelques officiers et un partenaire de la Mafia des Fruits Frais, Sallhad Dhetommat, étaient en train de discuter du cours du fromage râpé tout en buvant du rhum de chez Walter Melon.

« Bon appétit, annonça Jean-Christophe, et essayez de tout finir parce que j'en ai ras la tasse de manger des bananes ».


Vers l'arrivée du dessert, une glace à la banane avec coulis de banane, le Colonel Alberto reçut un télégramme.

« Mamma mia ! Oun message dé Tagada-Boumboum ! C'est quoi cé nom dé ville à la con ? J'espère qué c'est important !

Marie-Alice sursauta.

— Professeur, murmura l'étudiante à Jean-Christophe, qu'est-ce qu'on fait ? Ils vont nous repérer !

Au même moment, Henri-Gustave se dirigea vers les toilettes pour ne pas se faire remarquer par les mafias.

— Je crois que j'ai une idée », réfléchit tout haut le professeur.


L'ananas sur les pizzas était un sacrilège. « Bordel de mozzarella ! Cette pizza insoulte mes ancêtres, céci est oune abomination ! »

La guerre commença entre la Pizzeria et la MFF. Ayant entendu ce remue-ménage, Walter Melon se présenta en personne dans le wagon-restaurant pour calmer le jeu.

« Hé les gens ! Calmez-vous, qu'est-ce qui vous prend ? La guerre, c'est pas bien, faut faire la paix… Merde le cockpit est vide !! » Profitant de la confusion générale, Marie-Alice et Jean-Christophe essayèrent de se faire discret pour prendre le contrôle de la cabine de pilotage. L'étudiante s'en sortit sans difficulté, au contraire du professeur.

« Vous ne passerez pas ! » proféra Judas Nanas.

Jean-Christophe n'avait pas remarqué que son rival avait sorti des nunchakus. En urgence, il prit une banane et la lança désespérément sur Judas. Mais Nanas, grâce à sa hache de poche, trancha le fruit en quatre. Le combat n'était pas gagné.

Au même moment, Henri-Gustave faisait tranquillement ses besoins.


Pendant ce temps, Marie-Alice essayait de rejoindre la cabine de pilotage sans se faire remarquer par deux officiers de la MFF tranquillement en train de discuter des fruits de la saison. Mais ceux-ci avaient entendu le combat et décidèrent d'y aller. « J'espère que la Pizzeria Mafia n'a pas… Hé ! Il y a quelqu'un ?

— Non, tenta Marie-Alice, il n'y a personne !

— Ah, ok. »

La voie était libre pour rejoindre la cabine de pilotage.


Judas Nanas et Jean-Christophe se lançaient dans un combat sans merci, chacun avec leurs propres armes du moment. Contre les nunchakus du mafieux, la seule parade que le professeur ait trouvée était une bonne blague.

« C'est l'histoire d'un faucon qui rentre chez lui…

Jean-Christophe esquiva un coup de nunchaku juste à temps.

— …tard le soir, et sa femme elle lui dit : "Faucon parle !" »


Silence complet dans le wagon-restaurant. Tout le monde avait arrêté de combattre, et ne savait pas quoi penser de ce qui venait de se passer. Quelqu'un toussa en italien au fond du restaurant.

Henri-Gustave sortit des toilettes au même moment.

« Euh, rebonjour ! »

Le colonel Alberto fit le lien entre le message qu'il avait reçu et l'arrivée du vagabond fugitif. Lentement, les mafieux qui encerclaient la porte des toilettes avancèrent.

Judas Nanas s'était même détourné de Jean-Christophe pour menacer le nouvel arrivant. Il sortit sa tronçonneuse de poche. Le professeur ne savait pas quoi faire pour débloquer cette situation.

« J'en ai une autre : c'est l'histoire d…

— NON !! »

Tous les mafieux foncèrent en direction de Jean-Christophe. Cela avait le mérite de détourner l'attention pour Henri-Gustave. Aussitôt, ce dernier s'empara de son marteau électronique (son smarteau, comme il l'appelait parfois), pour appuyer sur un bouton de son choix.


Pendant ce conflit, à l'avant du Banana Express, Marie-Alice venait de finir la lecture intégrale du manuel de bord, pour se rendre compte à la toute fin qu'il s'agissait d'un exemplaire de la trilogie des Fourmis de Bernard Werber.

« Merde ! Je me disais que ce train ne fonctionnait pas comme ça ! »

En relevant les yeux, l'étudiante distinguait un possible changement de direction à l'horizon, la voie de gauche menant vers les montagnes, la voie de droite vers la forêt.

Une troisième voie, au milieu, était abandonnée depuis longtemps et s'arrêtait au bout d'une dizaine de mètres. Il fallait faire un choix, et vite.

Une autre option était de freiner. Pour cela, le levier-banane avec « FREINAGE » marqué en lettres majuscules clignotantes pourrait faire l'affaire. Ce que Marie-Alice décida d'enclencher.

« Pas si vite mademoiselle ! »

C'était la voix relaxée de Walter Melon. « Hey, c'est pas votre train, ma jolie, faudrait peut-être faire attention ! Et pourquoi vous voulez freiner après tout ? On est bien parti !

— MAIS LE TRAIN VA DÉRAILLER ET ON VA TOUS CREVER !!

— Mais non ! Et calmez vous ! Vous avez jamais vu un train ou quoi ? »

Sur ces mots, Walter Melon appuya sur le bouton « Mode Avion ». Le train décolla.

« Et voilà ! Maintenant, mon chou, si vous voulez bien me laisser la place ce serait super !

— MAIS ! Pourquoi la locomotive se met À VOLER ??

— Bah il est en mode Avion ! Vous en avez de ces questions… comment ça, la locomotive ? Les autres wagons aussi, pas vrai ?

Walter regarda par le hublot du cockpit.

— Oh. »


Henri-Gustave avait sauvé le professeur. La fonction « supprimer les méchants » du smarteau était efficace. En revanche, le wagon-restaurant commençait à ralentir.

« Sommes-nous arrivés ? Je commence sérieusement à manquer d'énergie, remarqua Jean-Christophe.

— Hé, pas si vite…

Cette voix venait de derrière : Judas Nanas était encore là.

— Pourquoi vous êtes encore là, vous ? Vous n'êtes pas un méchant ?

Celui-ci soupira sous sa capuche.

— Bon… il est temps de révéler mon vrai visage. »

À peine Judas Nanas eût le temps de saisir son masque qu'un violent coup de feu retentit par la porte grande ouverte du wagon. Un silence écrasant accompagnait l'immobilisation totale du train.

Par la porte on remarquait un petit gros moustachu, habillé de vert : Luigi Pizzacotti.

« Arrivederci, p'tite merde. »


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