Kung-fu Hitler contre François Mitterrand

C'est du grand n'importe quoi, ne cliquez pas. Non, vraiment.

Personne ne s'attendait à ce que, en ce joli petit mois de mai 2018, le dictateur nazi Adolf Hitler arrive au pouvoir en France. Le nouveau président de la République n'avait pas perdu son accent allemand mais avait un petit peu changé depuis le siècle précédent. On pouvait notamment remarquer qu'il était contre l'intolérance, écologiste et en faveur des minorités. Mais personne n'était au courant de son véritable plan…

Lorsqu'Adolf arriva au bureau de l'Élysée, il fut surpris de voir apparaître devant lui un énorme bouton poussiéreux et rouillé, au beau milieu du bureau présidentiel. En le nettoyant de l'épaisse couche de poussière qui le couvrait, on put lire sur le bouton, en lettres capitales blanches sur fond rouge, « devenir des nazis et dominer le monde », rien que ça.

Cela tombait pile poil à temps pour Adolf. En effet, son plan était étonnamment de redevenir un nazi et de dominer le monde. Hitler, sans hésitation, pressa vivement le bouton avec son poing gauche (car le bras droit avait une crampe après avoir salué la foule pendant une demi-heure).

Mais le bouton ne fonctionnait pas !

Adolf, l'air pressé, fit venir un technicien pour réparer le bouton. « Alors foilà : ch'allais appuyer sur le pouton, paissiplement, quand tout à coup, il ne marche pas ! C'est krafe, docteur ? »

Le technicien, après avoir examiné le pupitre de fond en comble, ne put que constater les dégâts du temps sur le mécanisme de transformation du gouvernement en nazis et de domination du monde. Il faut dire que les tests unitaires du bouton remontaient déjà à presque 80 ans. Le mécanicien se releva et enleva sa casquette ombrageuse.

« Nous nous rencontrons enfin, Hitler.

  • Ach ! Che le safais, nein nein nein ! Fous êtes… »

François Mitterand dégaina des nunchakus de sa boîte à outils et commença une manœuvre a priori imparable pour Adolf Hitler. Ce que Mitterand ne savait pas et aurait dû savoir, c'est que le dictateur en avait vu d'autres.

« Ka, mé, ha, mé, HAAAA !!! »

Une grosse explosion souffla le bâtiment et envoya François Mitterand, soufflé, dans le parterre de fleurs de l'Élysée. Hitler était maintenant blond et une aura de feu l'entourait. François n'avait plus qu'un demi-cœur restant.

« Achachach ! Che connais le kung-fu ! Pourquoi penseriez-fous que che serais inoffensif face à tant te foyacheurs temporels te tant t'époques futuristes ? ICH BIN INVINCIBLE !!

  • Vous n'aurez pas le monopole du cœur. » Mitterand se jeta sur le dictateur avec toute la force qui lui restait. Les nunchakus virevoltèrent et rebondirent sur les murs à deux fois la vitesse du son avant de se loger dans le lobe pariétal du Führer. Son cerveau, qui était secrètement rempli de TNT, explosa ! L'autodestruction d'Hitler causa presque la mort de Mitterand, mais comme il était déjà mort, il réapparut par la porte, redéguisé en technicien.

« NNNEEEIIINNN !!! Che me fencherai ! » Le dernier souffle d'Adolf retentit comme un million de chansons Despacito, avant de causer la dissolution complète et définitive de son corps (et du gouvernement par la même occasion). Peu après, Cédric Villani apporta des pizzas.

« Bon appétit ! »

Nos protagonistes festoyèrent dans le bureau désormais complètement pété de l'Élysée, à la lueur des étoiles. La nuit tombait sur Paris, qui était moins éclairée que d'habitude à cause de la surtension provoquée par le charisme de Cédric Villani. Celui-ci secoua ses cheveux au vent au ralenti avant de bouffer une pizza entière en en mettant partout.

« Mais dites-moi, Villani, demanda avec curiosité François Mitterand, comment avez-vous pu entrer dans le bureau alors que des gardes présidentiels sont encore debout ? » La question faisait sourire Cédric Villani, qui commença à enlever son masque. Il s'agissait en fait de Philippe Poutou !

« Bien joué, François, mais vous ne m'aurez pas cette fois-ci ». Soudain, des mitraillettes firent feu sur l'ancien Président, qui esquiva les balles au ralenti avec classe. Celui-ci en profita pour mettre ses lunettes de soleil de façon badass. Malheureusement, les lunettes de soleil étaient des lunettes 2D qui, à l'inverse des lunettes 3D, enlevait la notion de profondeur ! Ainsi, un ninja assomma Mitterand avec un corgi. Mais ce n'était pas n'importe quel ninja…

Cyril Hanouna enleva son masque de ninja et se présenta cordialement devant un Mitterand inconscient et un Philippe Poutou armé.

« Alors bonjour à toutes et à tous, dit-il avant de se racler la gorge, je suis venu ici pour annuler la victoire de la France à la coupe du monde de football 2018. Je suis devenu pape dans le futur, et cette victoire causera une invasion barbare de corgis en provenance du Guatemala. »

Le futur pape, après s'être poliment introduit, sortit une kalachnikov et couvrit chaque millimètre carré de mur encore debout d'impacts de balle dont la vitesse atteint jusqu'à trois fois la vitesse de la lumière ! Poutou eut à peine le temps de se planquer qu'il se désintégra suite à un paradoxe temporel. Il ne restait plus que François Mitterand, atterré.

« Alors, mon cher ami, on est tout seul face au nouveau Dieu ? » Cyril Hanouna dansa victorieusement la macarena, sans remarquer le geste de Mitterand, qui enleva son masque pour révéler sa forme finale : la Reine d'Angleterre Élisabeth II !

Le retrait de son masque donna à la reine une meilleure vue d'ensemble du bureau de l'Élysée. En plus de la présence du futur pape qui dansait la macarena, une carotte géante était dressée, du haut de ses deux mètres, en plein milieu de la pièce depuis le début de l'histoire. Personne ne l'avait remarqué.

Tandis que Hanouna fit le dab pour la mille trois cent quarante-septième fois de la journée, la carotte se retourna, lentement. Il s'agissait du Pape François !

Celui-ci explosa avec la force de quatre cent millions de supernovæ.

FIN