[Publication originale sur son compte Mastodon. Queen of Argyll écrit aussi sur son blog si vous lisez l’italien]
A Pisa c'è un'atmosfera strana. Nuvole dal color dei fiori di pesco fluttuano sopra strade semideserte e bluastre.
L'Arno è gonfio, nutrito dal blu del cielo piovuto da giorni. Rami d'albero fluttuano nell'acqua con pazienza, diretti verso il mare. Il tramonto è gentile, ma passa quasi inosservato.
I temerari che si avventurano al supermercato per fare scorta prima della tempesta hanno un'aria da non-morti, camminano piano, non danno a vedere di essere preoccupati. Calpestano le strade blu a passi lenti, sfiorando gli specchi di cielo nelle pozzanghere. Ci butto uno sguardo ogni volta, per vedere quale nube ci si stia rimirando.
Chissà se verranno sommerse dalla piena, che spazzerà via il cielo e l'asfalto.
Ce qui donne à peu près ça en français :
À Pise flotte une atmosphère étrange. Des nuages couleur fleur de pêcher flottent sur des rues semi-désertes et bleutées.
L'Arno est gonflé, nourri du bleu du ciel qui a plu pendant des jours. Les branches d'arbres flottent patiemment dans l'eau, en allant vers la mer. Le coucher de soleil est doux, mais il passe presque inaperçu.
Les téméraires qui s'aventurent au supermarché pour s'approvisionner avant la tempête ont l’air de morts-vivants, ils marchent lentement, n’osent pas montrer leur inquiétude. Ils parcourent à pas lents les rues bleues, effleurant les miroirs du ciel dans les flaques d'eau. J'y jette un coup d'œil à chaque fois pour voir quels nuages s’y reflètent.
Je me demande s'ils seront submergés par l'inondation qui balayera le ciel et l'asphalte.
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